Rends-moi fou ! Mais ne me laisse pas dans cet abîme où
je ne puis te trouver ! Oh ! Dieu ! C'est indicible !
Je ne peux pas vivre sans ma vie !
Je ne peux pas vivre sans mon âme !
il y en d'autres à bien y regarder ...
On pourrait croire que sur cette terre
Où règnent par-dessus tout guerres et misère
Où la mort s'invite chaque journée
Dans cette cruelle destinée
✵
On pourrait se sentir abandonné
Devant la faim, la peur et le froid
Mais peu importe tous ces combats
Quand on sait déjà qui va l'emporter
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On dit que face au mal, le bien l'emporte
Mais pour cette victoire, que d'efforts
Et de pertes avant que la paix frappe à la porte
Nous ne comptons plus nos morts !
✵
Nous les pleurons partout à travers le monde
La faucheuse ne fait pas de sentiments
Elle frappe et elle prend !
Sous tous les horizons à la ronde ...
✵
Faut-il abandonner pour autant ?
Non, bien sûr la mort et le chagrin
Feront partie de la vie inlassablement
Malgré ces horreurs, le séraphin
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Gardera toujours la main
Guidant les cœurs de sa lumière
Aujourd'hui et demain
Il porte le parallèle univers
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Qui sauvera de l'apocalypse
Chaque poussière d'étoile
Quand frappera l'éclipse
Derrière le voile
L'invisible lien, partout dans la nature*
Se brode et se tisse du moindre interstice
Au cœur des soupirs, murmure
En désir, de tout indice
✾
L'invisible lien, de la vie à la mort
D'un rêve vivace du Montparnasse
Se tresse et se tord et brille si fort
Mais jamais ne s'efface de l'espace
✾
L'invisible lien, parfois caresse
De sa légère aura opaline
Avec délicatesse, celui qui reste
Laissant une empreinte divine
✾
L'invisible lien, connexion éternelle
Laisse entrevoir l'incroyable péristome
D'un frisson enclin aux lueurs spirituelles
Du visible à l'invisible au son du métronome
✾
C'est ainsi qu'il s'illumine
D'une foi flamboyante
Quand les souvenirs s'enracinent
D'une grâce confidente
* Léon Dierx (1838-1912)
Cela fait 10 ans en juillet
Mais je n'ai rien oublié
Ni les moments de joie
Ni même ta voix
Même ton image me suit
A travers mon reflet, tu revis
Je sais que tu es là, près de nous
Et que tu nous donnes rendez-vous
Quand viendra le moment
De l'éclipse du temps...
Parfois, le souvenir de ton regard
Me noue la gorge de désespoir
Les larmes coulent sur un soupir
Seule la douleur me fait voir le pire
De l'autre côté, la lumière est si sereine
Qu'elle vient chaque fois cueillir ma peine
J'ai encore l'odeur du biberon
Que tu m'apportais dans la nuit
Et toutes ces réflexions
Qui nous font rire aujourd'hui
Mais je sais, oui, je sais
Que dans ce jardin parfumé
Au chant cristallin des Chérubins
Tu continues à me tenir la main !
Déjà 1 an !
Mamy s'est envolée
Et le vide s'est installé
A quoi ça sert d'exister
Si c'est pour partir en fumée ...
☙
Mamy s'est envolée
Et sur le fil de nos pensées
Quelques souvenirs parfumés
Au souffle d'un vent léger
☙
Illuminent le fragile pissenlit
Qui se disperse à l'infini
Semant l'amour d'une vie
☙
Dans sa course effrénée
Mamy s'est envolée
Mais nous laisse à jamais
La volonté d'une vie rêvée !
Ne pleure pas, je suis là Tout près de toi Ne t'inquiète pas, tout ira bien Je veille, quoi qu'il advienne Regarde autour de toi Je ...